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- Voyage en Australie 3
Introduction :
La radiodiffusion de La voix islamique est avec vous chers auditeurs. Nous sommes heureux et nous avons l’honneur d'avoir avec nous le grand prédicateur, Docteur Nabulsi. Vous êtes le Bienvenu Docteur.
Dr Nabulsi : “Puisse Allah vous bénir et vous rendre utiles.”
Sœur Rania : “Docteur, nous sommes si heureux de vous avoir parmi nous que je ne sais comment je dois vous souhaiter la bienvenue.”
Dr Nabulsi : “Je suis parmi les miens.”
Sœur Rania : “Puisse Allah vous bénir, ce mot a une grande signification, parce que je suis à vrai dire, le porte-parole de tous les auditeurs. Tous désirent vous souhaiter la bienvenue et nous sommes heureux de vous avoir parmi nous.”
Dr Nabulsi : “Puisse Allah me rendre digne de votre estime.”
Sœur Rania : “Docteur, nous informons nos auditeurs que lors de votre séjour à Sidney, nous aurons un entretien matinal avec vous chaque jeudi. De même, mon collègue Anwar Hammam s'entretiendra avec vous durant l'émission du soir. A chaque fois, nous vous entreprendrons sur un sujet différent et nos auditeurs pourront participer avec leurs questions. Quant à notre présent entretien, il sera particulier et exceptionnel.
Notre sujet d'aujourd'hui sera le culte si important dans notre vie. Nous voudrons savoir ce qu'est au juste le culte parce que certaines personnes peuvent penser qu'il se restreint uniquement à la Salât et au jeûne. Est-il vraiment ainsi ou comporte-t-il d’autres actes que nous pratiquons déjà sans trop le savoir ? Ou alors sommes-nous tenus de les pratiquer en tant que cultes aussi ?”
Le vrai sens du culte :
Dr Nabulsi : “ Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Louange à Allah, Le Seigneur de l'univers, et que la Miséricorde et la paix d’Allah soient accordées à notre maître Mohammad, le fidèle à ses promesses et le probe. En vérité, si un père envoie son fils faire des études dans une grande ville pour obtenir le doctorat, ce fils devra se fixer un but bien précis. Tout ce que cette ville comporte comme magasins, compagnies, laboratoires, parcs, théâtres etc. ne lui serviront à rien. Donc, la raison d’être de ce jeune homme dans cette ville se concentre sur un seul objectif celui d’obtenir le doctorat ; l’acte de bravoure de ce jeune homme consiste à viser bien nettement son objectif et à se désintéresser de tout le reste.
De même, lorsque l'être humain est venu en ce monde, il devrait se poser cette question importante : “Pourquoi y suis-je venu ?” Tout comme le jeune étudiant qui n'a été envoyé par son père que pour obtenir un doctorat, il ne doit s'occuper que de ses études ;l'être humain a été créé pour un but bien précis qu'Allah mentionne dans ce verset :
« Je n'ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent. »
Notre seul but sur terre est d'adorer Allah, c'est la raison de notre existence. Nous avons été créés pour un paradis de l'étendue des cieux et de la terre et nous devons en payer le prix par l'adoration d'Allah. Un paradis qui, d'après ce hadith, renferme :
« Ce que nul œil n'a jamais vu, nulle oreille n'a jamais entendu, et nul esprit n'a jamais imaginé. »
Allah, glorifié et exalté soit-Il, nous a créés pour nous rendre heureux, pour être proche de Lui éternellement, jouir de Sa vue au paradis.
Lorsque l’être humain se trouve devant la mer il prend plaisir à contempler ce paysage, il trouve une large étendue bleue, un ciel bleu traversé de quelques nuages en suspension ; des fois, la mer se trouve bordée de montagnes vertes. Ce beau paysage est un trait de la Beauté divine.
La beauté dont nous jouissons sur terre, les beaux paysages que nous aimons regarder, les beaux visages de nos enfants, la bonne nourriture, la bonne senteur, la vue d'une vallée, d'une montagne, d'un bouquet de fleurs portent tous une trace infime de la beauté d'Allah. Cette Beauté divine que nous pourrons regarder au paradis et en ressentir un bonheur infini.
Certains hadiths affirment que lorsqu'Allah, glorifié et exalté soit-Il, permettra à Ses serviteurs de Le voir, ils seront pris par les ravissements de l'extase durant cent mille ans :
« Ce jour-là, il y aura des visages resplendissants * qui regarderont leur Seigneur »
Sœur Rania : “Cela signifie-t-il qu'Allah nous a créés pour nous rendre heureux par l'adoration pour laquelle nous avons été créés ?”
Les malheurs en ce monde ne font que rapprocher l'être de son but :
Dr Nabulsi : “Naturellement. Le mal pour le mal n'existe pas dans l'univers parce qu'il contredit l'existence d'Allah. Mais quand il s’agit d’une opération chirurgicale, ayant pour but de guérir le malade. Il arrive par exemple qu'un malade soit opéré de l’appendicite. Une fois l'effet de l'anesthésie terminé, le malade souffrira mais cette opération n'aura été menée que pour son bien.”
Tous les malheurs sans exception, toutes les choses préjudiciables ont pour but de rapprocher l'être de son but :
« Nous leur ferons certainement goûter au châtiment ici-bas, avant le grand châtiment afin qu'ils retournent (vers le chemin droit) !»
Tous les malheurs qui arrivent en ce monde ont pour but d’avertir l'être de la raison et du motif de son existence.”
Sœur Rania : “Vous avez comparé le seul but pour lequel nous avons été créés qui est l'adoration d'Allah, au seul but de l'étudiant qui est l’obtention de son diplôme. De même, comme pour lui, nous avons autour de nous des facteurs qui nous tentent et aident Satan contre nous. Ils nous éloignent de l'adoration pour laquelle nous avons été créés, sont-ils des tests que nous devons passer ?”
L'être humain dispose de la liberté de choix, il est seul responsable de toutes ses actions :
Dr Nabulsi : “Il faut cependant préciser : Lorsqu'Allah fournit à Satan l’audace et la force pour agir contre nous, l'argumentation est à nous non à Allah, glorifié et exalté soit-Il, qui dit :
« L'argument décisif appartient à Allah. »
Car Satan ne possède ni l’audace ni la force pour agir contre l'être humain :
« Et quand tout sera accompli, le Diable dira : « Certes, Allah vous avait fait une promesse de vérité ; tandis que moi, je vous ai fait une promesse que je n'ai pas tenue. Je n'avais aucune autorité sur vous si ce n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu. Ne me faites donc pas de reproches ; mais faites-en à vous-mêmes. Je ne vous suis d'aucun secours et vous ne m'êtes d'aucun secours. Je vous renie de m'avoir jadis associé [à Allah] ». Certes, un châtiment douloureux attend les injustes [les associateurs]. »
“Supposons qu'un homme soit tombé dans un creux plein d'eau sale. Il se rend au commissariat de police et accuse un autre ; l'officier de police lui demande : “Cet homme t'y a poussé ?” Il répond : “Non.” L'officier reprend : “T'a-t-il aidé à y descendre ?” L'homme répond à nouveau par la négation, l’inspecteur lui demande de nouveau : “De quoi alors l'accuses-tu ?” L'homme répond : “Il m'a dit de descendre et je suis descendu.” On peut affirmer que cet homme a sans doute perdu l'esprit.
Satan ne possède que des insufflations alors que nous détenons une arme vraiment efficace pour nous défendre :
« Et si jamais le Diable t’incite à faire le mal, cherche refuge auprès d'Allah. »
Dès que vous cherchez refuge auprès d'Allah Satan disparait, d'un seul mot vous pouvez arrêter son action.
L'être humain a donc la liberté de choix, il est le seul responsable de toutes ses actions et aura à en rendre compte. 
« Par ton Seigneur ! Nous les interrogerons tous * sur ce qu'ils œuvraient. »
Vous êtes libre de choisir et vous avez de grands moyens pour lutter contre Satan qui ne fait qu'insuffler. L'être humain vit entre l'inspiration du bien par l'ange et les insufflations du mal par Satan. Lorsqu'il obéit à ce dernier, c'est qu'il désire en son for intérieur commettre cette désobéissance. Que personne ne prétende « on a voulu provoquer mon égarement ». Il n'y a pas de tromperie du tout, c'est l’être humain qui provoque lui-même son propre égarement.
Sœur Rania : “J'ai entendu un médecin dire que celui qui s'adonne aux drogues ne sera jamais considéré comme un toxicomane de la première prise comme nous le voyons dans les films, cette idée n'est pas vraie, il ne deviendra toxicomane que s'il choisit de l’être de son propre gré. Y a-t-il donc une obéissance à Satan là aussi ?”
Pas de responsabilité sans liberté de choix :
Dr Nabulsi : “Si nous venions à supprimer la liberté de choix, nous supprimerions complètement la religion, le paradis, l'enfer, le bien, le mal, la responsabilité, le dépôt et la charge. L'être humain est libre de choisir mais les groupes égarés s'illusionnent qu'il subit la fatalité. C'est comme si un homme jetait un autre dans l'eau avec les mains ligotées et lui disait : “Prends garde à ne pas te mouiller.” Par conséquent, si j’ai la conviction qu’Allah m'obligeait à une telle action, la religion n'aurait plus de sens ; car à ce moment-là pourquoi me demanderait-Il à rendre de comptes ? Pourquoi me ferait-Il entrer en enfer ? Cela ne peut être. Les groupes des égarés aiment toujours laisser paraître que la religion est illogique, erronée, irraisonnable, et de plus, la liberté y est absente. Mais l’être humain jouit de la liberté d’agir et de choisir, voilà pourquoi il est absolument impossible qu'il y ait une responsabilité sans liberté de choix.”
Sœur Rania : “Une de nos sœurs me dit que l'islam est une religion difficile. Cette religion l'est-elle réellement ?”
L'islam est difficile pour celui qui se trouve contraint de l’embrasser :
Dr Nabulsi : “Non, du tout. La religion n'est effectivement difficile que pour celui qui est contraint de l’embrasser non pour celui qui a choisi d’être Musulman. Celui qui veut assouvir ses passions, cherche son seul intérêt, aspire à gagner l'argent et veut jouir contrairement à la Méthode divine trouvera que la religion est difficile. 
Mais elle est facile pour celui qui la choisit, qui suit volontairement le chemin droit. Ainsi, l'élève studieux qui vise à devenir médecin, avocat ou professeur d'université s’installe avec plaisir et durant de longues heures derrière son bureau pour étudier. Son but est important, il apprécie les moyens qui peuvent l'y conduire. Mais, pour l'étudiant qui a un autre but et qui se trouve obligé aux études par son père, jugera que le problème lui est douloureux.”
Sœur Rania : “De retour au sujet principal de cette rencontre, nous voulons éclaircir un peu plus l'idée que le culte n'est pas confiné uniquement dans la Salât et le jeûne.”
L'être humain est une créature en perpétuel mouvement et Allah a créé en lui de nombreuses appétences :
Dr Nabulsi : “La Salât et le jeûne sont des cultes rituels mais nous avons des cultes comportementaux. C'est comme si nous avons une année scolaire de neuf mois au bout desquels nous passerons des examens. La Salât, le jeûne, le hajj (pèlerinage) et la zakat ressemblent aux examens et le culte comportemental ressemble aux neuf mois d'étude. J'y apprends comment gagner mon argent, comment le dépenser, traiter ma femme, éduquer mes enfants, visiter mes amis, agir avec mes associés ; bref, tous les comportements commerciaux, sociaux, esthétiques, psychologiques et familiaux.
L'être humain est une créature en perpétuel mouvement, pour la bonne raison qu’Allah a créé en lui de nombreuses appétences que je résume en trois points : une appétence pour la nourriture et la boisson pour survivre en tant qu’un être humain.
Une appétence pour la réflexion et la réalisation de son être et de son existence, pareillement à l’élève qui aspire à la réussite, pour réaliser une appétence au fond de soi que les psychologues nomment l’auto affirmation, il cherche à être le point de mire des autres.
Enfin une appétence pour la copulation pour maintenir le genre humain, car à défaut de mariage, l’humanité sera détruite.
L'appétence pour se réaliser est appelée de même la conservation du souvenir. L'être désire se faire désigner du doigt, devenir célèbre, c'est un besoin essentiel. Même le criminel aspire à la célébrité par le crime ou le vol, alors que le croyant se réalise par la bonne œuvre. Ce sont les besoins essentiels déposés par Allah chez l'Homme qui les assouvit par des voies licites, tels le gain et le mariage, ou illicites tels le vol et la fornication.
Les trois appétences réalisent la survie au moyen de la nourriture et des boissons, la survie du genre au moyen du mariage et la conservation du souvenir par la réussite.”
Sœur Rania : “Gloire à Allah, Docteur, la religion ou les cultes constituent toute notre vie. Cependant, lorsque vous avez mentionné ces besoins chez l'Homme, la première réaction est de dire que cela est très normal, nous aspirons au mariage pour survivre, mais, en examinant la question de plus près, nous réalisons que le licite et l’illicite se trouvent à tous les tournants de notre vie et que nous devons faire notre choix.”
L'être humain passe un test à tout moment de sa vie :
Dr Nabulsi : “L'être humain passe un test à tout moment de sa vie. Il doit choisir entre une attitude erronée motivée par l'assouvissement de ses désirs ou une attitude intégrale, raisonnable inspirée par son cerveau et la conception de sa mission. L’être humain réagit à l'appel de sa raison ou à celui de son désir. Pourtant, il faut savoir que l'appel de la raison ne comporte pas de privation parce qu'Allah a aménagé une voie licite pour l'assouvissement de tout désir qu’Il a placé au fond de nous. Il n'y en a pas un qui n'ait de voie licite. Mais il peut choisir une autre voie car il vit entre le bien et le mal, il choisit entre suivre la voie d’Allah ou celle de Satan, il choisit entre le respect des principes ou la satisfaction des désirs.”
Sœur Rania : “Mais, avec tout ce qui nous entoure comme séductions, certains peuvent arguer qu'ils n'arrivent pas à se maîtriser et fléchissent. Comment éduquer cette âme et l’animer pour qu'elle puisse accomplir le culte dans tous les aspects de la vie sans se laisser tenter ?”
Allah ne charge aucune âme au-dessus de sa force :
Dr Nabulsi : “Je dis des paroles très précises : Il est absolument impossible que nous soyons chargés au-dessus de nos forces. La preuve est dans le Coran :
« Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. »
Quant à celui qui prétend être incapable est loin de la vérité. Aussi certains disent : “Ce que nous disons ne pouvoir faire est en réalité ce que nous ne désirons pas faire.”
Sœur Rania : “Ainsi l'être peut changer tous les détails de sa vie et rebrousser chemin pour revenir dans la bonne voie ?”
Dr Nabulsi : “Si cela n'était pas possible, il n'y aurait eu absolument aucun sens à l'envoi des prophètes. Allah nous a dotés de la capacité de changer et la preuve se trouve dans le verset suivant :
« Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. »
Sœur Rania : “Docteur, je constate que les versets sont clairs et certifiés, nous n'avons qu'à nous y conformer. Lorsque j'ai annoncé hier que j'allais avoir une interview avec vous, un homme m’a demandé de m’informer auprès de vous au sujet de l'engagement moral. La réponse est venue à présent dans le contexte de notre conversation. Certains peuvent penser que l'engagement est le port de la barbe pour les hommes ou le port du voile islamique pour la femme, mais l'engagement est l’ensemble de ces notions qui se rapportent au culte et à nos affaires quotidiennes et vitales. ”
L'engagement c'est l'emploi du comportement, de la droiture et des bonnes œuvres au service du rapport avec Le Seigneur :
Dr Nabulsi : “Le culte est rituel et comportemental. Le mode comportemental se rapporte à plus de cent mille points : la manière de manger et de boire, le mariage, l'éducation des enfants, le choix du travail, le comportement dans le travail, la relation avec vos supérieurs, avec vos inférieurs, avec votre entourage, des centaines de milliers de points. L'être humain dispose d’une méthode précise qui s’incarne dans le Coran et la Sunna (traditions du Prophète bénédictions et paix sur lui) qui comportent les moindres détails de la vie quotidienne, comme le choix d'une épouse, l'éducation des enfants, la façon de gagner l'argent et celle de le dépenser, des détails étonnants. 
Quant au culte rituel, il constitue une opportunité de rapprochement avec Allah. Comme je viens de le dire, la Salât, le jeûne, le Hajj (pèlerinage), et la Zakat sont tous des cultes rituels et ressemblent en vérité aux examens accomplis au bout de neuf mois d'études pratiques, d’une attention prêtée à l’enseignant, de devoirs scolaires faits, d’examens passés. Ils reflètent notre comportement, notre droiture et nos bonnes actions dans notre relation avec notre Seigneur. Aussi, la Salât, le jeûne, le Hajj et la Zakat n'ont pas de sens sans l’application de la méthode divine. C'est comme l'élève qui va à l'examen avec plusieurs crayons, un verre de thé et un pâté sans avoir étudié la matière de l’examen.”
Sœur Rania : “Docteur, j’aimerais à ce stade, donner aux auditeurs l'occasion de poser leurs questions.”
La définition du culte :
Dr Nabulsi : “Mais j'aimerais auparavant présenter aux auditeurs le sens du terme culte qui est une adoration volontaire. C’est Allah, glorifié et exalté soit-Il, qui nous a créés, qui détient notre vie, notre mort, notre subvention, notre bonheur et notre réussite, malgré cela Il n'a pas voulu nous obliger à suivre Sa méthode. Il dit :
« Nulle contrainte en religion ! »
La liberté est le fondement du culte qu'Allah, glorifié et exalté soit-Il, n'a pas voulu nous faire accomplir à contre cœur, mais volontairement et par notre propre initiative. Aussi, nous dit-Il :
« Nulle contrainte en religion ! »
Allah le majestueux n'a pas voulu que nous l'adorions de force ou par contrainte mais avec amour et conviction. C'est comme si Allah voulait que notre relation avec Lui soit fondée sur l'amour :
« … qu'Il aime et qui L'aime »
« Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah. »
Allah qui nous a créés, qui tient en Ses mains notre vie, notre mort, notre subvention, notre bonheur et notre malheur, n'a pas voulu que nous L'adorions par contrainte et contre notre gré mais volontairement et par amour. Voilà pourquoi la relation entre Allah et Ses serviteurs est fondée sur l'amour :
« …qu'Il aime et qui L'aime », « Or les croyants sont les plus ardents en l'amour d'Allah. »”
Sœur Rania : “Docteur, lorsque vous avez mentionné sitôt que Allah dit :
« Nulle contrainte en religion !»
Je peux penser que je suis naturellement musulmane parce que je suis née dans une famille qui professe cette religion, mais comment appliquer ce verset à des gens qui sont nés chrétiens ou juifs et chez qui l'islam n'est pas parvenu ?”
La foi nécessite un effort personnel, une profonde réflexion et une quête des sciences religieuses :
Dr Nabulsi : “En vérité, la foi de l’être qui descend de parents musulmans n'aura aucune valeur s’il ne la raffermit pas par un effort personnel. Sans réfléchir à cette religion, sans l'adopter et raisonner au sujet de ses particularités, il ne sera pas sauvé auprès d'Allah. La preuve en est que cet être ne longe pas la voie droite, il ne fait que suivre les mœurs et les traditions et cela ne représente point la religion. La religion est synonyme de la foi laquelle nécessite un effort personnel, une réflexion au sujet de la création des cieux et de la terre et la recherche des sciences religieuses.
Lorsque nous ajoutons le titre “Docteur” devant un nom, cela signifie que cette personne a obtenu un certificat d'étude de l'école primaire et secondaire, en plus d’une licence universitaire, d’une maîtrise et d’un doctorat, soit dit, cette personne est titulaire du grade universitaire le plus élevé.
De même si nous donnons le qualificatif de “Croyant” cela est également un certificat qui suppose la connaissance d'Allah. Ce terme comprend trois sens très subtils, un premier scientifique, un second moral et un troisième esthétique. Le sens scientifique stipule que l'être qui mérite ce qualificatif doit déjà connaitre Allah, connaitre la grande vérité de l'univers, celle du secret de son existence, celle du but de cette existence ; ainsi que la vérité du monde ici-bas, celle du gain de l'argent et de sa dépense, celle de la relation avec la femme, à savoir qu'il y a deux voies pour cette relation, la voie licite qui est celle du mariage ou la voie illicite celle de la fornication. Ce croyant a connu Allah, Sa méthode, le secret de son existence et le but de cette existence.
La foi est un rang scientifique. Allah ne prend pas d’allié ignorant et si jamais il en prend un, Il lui enseignera.
La foi est également un rang moral parce qu'elle contredit le mensonge, la tricherie, la traitrise, l'exagération ou la duperie. Des notions tous réprouvés. Il est absolument impossible que le Musulman mente. Ceci est le sens moral de la foi.
Enfin le sens esthétique de la foi. Le croyant tire son bonheur à travers sa relation avec son Seigneur qui est La Source de la Perfection, de la Beauté, de la Vérité. Il parvient à un degré de beauté et devient un des plus heureux. Nous disons parfois que Mohammad (bénédictions et paix sur lui) est le plus heureux des créatures à cause de sa connaissance d'Allah. Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) dit dans un hadith Qudsy :
« Ô Fils d'Adam, demande-Moi tu me trouveras, si tu me trouves tu auras trouvé toute chose, si tu me manques, tu auras manqué toutes chose et Je suis ce que tu aimes plus que toute chose.»
Sœur Rania : “Donc Docteur, tout Musulman n'est pas forcément un croyant.”
La bonne perception donne lieu à une bonne action :
Dr Nabulsi : “Bien évidemment, être Musulman signifie être né de parents musulmans, être inscrit Musulman sur sa carte d’identité ; être inscrit Musulman dans les bureaux de l’état civil ; être inscrit Musulman dans les bureaux de l’immigration et des passeports. Mais l'islam est une méthode et je n'exagère pas en disant qu'il comprend cinq cents mille articles. Ce Musulman les a-t-il tous appliqués ? A-t-il choisi un travail ou un métier qui soit profitable aux gens ? Parce qu'il y a des travaux qui causent du tort comme par exemple le fait d’aménager un cabaret, qui à l’origine est un lieu de désobéissance, alors que d'autres sont utiles comme le fait de choisir une épouse respectable ou éduquer convenablement ses enfants ; dans ce cas-là, il aura accompli un travail favorable et avantageux.
Sœur Rania : “Donc, pour être croyants, nous devons nous conformer à ce sens de la foi.”
Dr Nabulsi : “Et avant de nous y conformer, nous devons approfondir nos connaissances. L'être qui élimine la recherche de la science de sa vie sera perdu parce que toute action doit être nécessairement précédée d'un raisonnement analytique. Pourquoi y a-t-il des voleurs ? Parce qu'ils pensent que c'est une voie rapide pour s'enrichir sans efforts. Par conséquent, toute bonne œuvre doit sans faute, être précédée d’une perception saine. Car lorsque l'être parvient à la connaissance d'Allah et à Sa Méthode, son jugement sera juste et sain tout comme son action. ”
Sœur Rania : “Il y a des êtres qui font un bon travail, ont de bons principes, un bon comportement avec les autres et dans toutes les situations de leur vie mais ne croient pas en l'Unicité. Je parle naturellement des non musulmans qui ont de beaux principes, agissent bien et aident les autres. Quel est leur rapport avec ce verset :
« Nulle contrainte en religion !»
Celui qui choisit le monde ici-bas, n'aura que ce monde ici-bas :
Dr Nabulsi : “L'être humain jouit en ce monde soit par sa foi soit par son intelligence ou par les deux à la fois.
Celui qui cherche la Satisfaction d’Allah L’adorera, et trouvera le bonheur en ce monde et en celui de l'au-delà. Il sera heureux avant et après la mort, il sera heureux dans toutes les situations. Mais celui qui ne fait travailler que son intelligence pour occuper un rang élevé dans ce monde ici-bas, cherchera tout juste à être un bon mari, à accomplir son travail à la perfection, celui-ci aura visé à obtenir ces faveurs pour être heureux en ce monde uniquement, Allah, glorifié et exalté soit-Il, lui favorisera cette vie, et le comblera d'un très haut niveau.
Les Européens qui ont abandonné la méthode d'Allah ont parfaitement perfectionnée leur vie d'ici-bas qui est très bien organisée et très confortable. Ils ont voulu le monde ici-bas et l'ont obtenu. L'Essentiel est de savoir les aspirations de l'être humain. S'il veut cette vie ici-bas, il l'obtiendra, s'il veut celle de l'au-delà, il l'obtiendra.
A propos, le mot “éternité” est un mot si grand qu'il est difficile à pouvoir concrétiser. Nous pouvons mettre le chiffre 1 sur terre et le faire suivre d’un nombre illimité de zéro pouvant atteindre ce mur, ou parvenir jusqu’au bout de la mer ou même jusqu'au soleil, 156 millions de kilomètres de zéros à raison d’un zéro par mm, sans atteindre le chiffre qui exprime l'éternité. Tout autre chiffre en fraction décimale par rapport à ce chiffre ne donnera qu'un zéro. Donc, ce monde exprimé en chiffres ne vaut rien par rapport au paradis qui est éternel.”
« Si le monde ici-bas valait pour Allah le poids d’une aile de moustique, Il n'aurait pas donné une gorgée d'eau à l'incroyant. »
Rothschild un des plus grands richards du monde qui vivait en Angleterre s'est enfermé par mégarde dans une chambre coffrée -qui lui faisait place à un coffre-fort- dans sa maison. Personne ne l'entendit crier et il finit par mourir de faim après avoir écrit avec son sang sur le mur “L'homme le plus riche du monde est mort affamé”.
La vie d'ici-bas n'a donc aucune valeur, l'être humain peut l'avoir ou ne pas l'avoir, il est créé pour le paradis. A l'université, les bancs sont durs et incommodes, ils sont faits à partir du bois donc non capitonnés comme dans un club où il y a tout le confort, avec de belles femmes partout et des boissons. Mais celui qui s'assoit sur ces bancs sera un ingénieur, un médecin ou alors occupera un poste éminent.
Sœur Rania : “Oui, il devra certainement passer quelques temps sur ces bancs mais temporairement pour quitter ce lieu un jour et à jamais c’est pourquoi, il ne sera pas confortablement installé.”
L'important pour l'être humain est ce qui vient après la mort :
Dr Nabulsi : “D'une façon ou d'une autre : Le don du Généreux ne s'arrête pas par la mort, parce que cela ne sera pas un don.
Réfléchissons un peu : “Est-ce qu'Allah a honoré Mohammad ou l'a humilié lorsqu'il l'a privé des plaisirs du monde ?” Il ne l'a pas humilié du tout, au contraire, il a humilié ceux à qui Il a donné ce monde qui finit avec la mort devant laquelle s'équivalent le riche et le pauvre, le fort et le faible, le beau et le laid car tous les attributs s'effacent au moment de la mort. L'essentiel est ce qui arrive après la mort.”
Sœur Rania : “Quelqu'un pourrait prétendre vouloir obtenir le monde d'ici-bas et celui de l'au-delà, serait-ce une cupidité ?”
Allah a créé l'être humain pour le rendre heureux, non malheureux :
Dr Nabulsi : “Il n'est pas difficile pour Allah d'unir ces deux bienfaits pour Son serviteur. Lorsque je fais une invocation en faveur de quelqu'un, je dis : “Puisse Allah unir pour vous les bienfaits de ce monde à ceux de l'au-delà.” Tant que ces bienfaits sont compris dans la mise en application de la méthode d'Allah elles comportent le bonheur. Celui qui suit le droit chemin, gagne son argent d'une voie licite, le dépense en ce qui est licite, gère son foyer selon les lois de l'islam, a une épouse croyante et des enfants bien éduqués, vit déjà dans un paradis terrestre :
« Et pour celui qui aura craint de comparaître devant son Seigneur, il y aura deux jardins. »
Certains interprètes disent que ce verset signifie qu'il y a un paradis sur terre et un autre dans l'au-delà. Nous n'avons pas été créés pour souffrir, la souffrance découle de la désobéissance. A l'origine, nous avons été créés pour être heureux, seul l'être qui désobéit à son Seigneur mènera une vie de misère.
Questions et réponses :
Sœur Rania : “Nous prions Allah de nous combler de bonheur en ce monde- ci et en celui de l'au-delà et, nous invitons nos auditeurs à nous poser leurs questions.
Une auditrice : “Est-ce que le mort sent dans sa tombe que les vers se nourrissent sur son cadavre ?”
Une fois mort, l’être humain perd tout contact avec le monde extérieur :
Dr Nabulsi : “Je ne crois pas cela parce que l'être se constitue d'une âme et d'un corps. L'âme est la force motrice du corps, elle constitue un renfort de la part d'Allah et s'arrête à la mort. Au moment de la mort, l’âme quitte le corps comme un habit enlevé et c'est le corps qui est touché par les vers. Mais l'âme de l'incroyant subit un châtiment dans la tombe.
Un auditeur : “Si un être qui marche dans le désert et se trouve tout à coup à court de provisions puis, il se trouve devant un puits, il va sans dire qu'il voudra s’y jeter pour étancher sa soif ; je désire infiniment profiter de votre science et vous prie de nous donner des leçons après la Salât de l'aube.
Sœur Rania : “Je vous propose cher auditeur de nous contacter après cette émission pour voir comment pourrons-nous organiser le temps et le lieu de rencontre pour les leçons. De cette façon Docteur Nabulsi saura où auront lieu les rencontres et je sais qu'il n'a aucune objection à ce sujet.
Un auditeur : “Je n'ai pas de question, mais j'aimerai souhaiter la bienvenue au Docteur Nabulsi. Je le remercie pour ses leçons que j'aime beaucoup entendre qui sont appuyées par des exemples réels tirés de la vie. Sans oublier également les exemples qu'il donne du caractère inimitable du Coran et qui sont très beaux, puisse Allah l'en rétribuer.”
Dr Nabulsi : “Puisse Allah vous bénir et vous rendre utile.”
Une auditrice : “Bienvenue Docteur Nabulsi, nous sommes très heureux de vous avoir parmi nous. Nous suivons vos leçons avec beaucoup d'intérêt.
Je voudrais savoir ce que vous pensez au sujet d'un être en désaccord avec un autre. Pourtant il essaye de toutes ses forces de lui demander pardon et de le satisfaire bien qu’il ne lui ait pas fait beaucoup de tort, mais sans réussir.
L'être doit accomplir son devoir et demander à Allah ce qui lui revient de droit :
Dr Nabulsi : “Si l'autre n'est pas satisfait, le premier aura accompli son devoir et se trouve innocenté auprès d’Allah. S'il y a un différend entre deux êtres, que l'un d'eux s'excuse auprès de l'autre, lui explique les causes de sa faute et que l'autre n'accepte pas les excuses, la faute du premier est effacée et mise sur le compte de l'autre. Donc, donne ce que tu dois et demande à Allah ce qui t'es dû, c'est tout.
Cependant, s'il y a entre eux un droit matériel, il faut tout d'abord le restituer et ensuite faire les excuses. Ces dernières ne valent rien si le droit matériel n'est pas payé. Si je paye ce que je dois et ensuite je m'excuse et l'autre n'accepte pas, je serai sauvé du châtiment divin.”
La même auditrice : “Le problème Docteur est que cet autre avec qui j'ai un différend est un proche parent et ma dispute avec lui cause un malentendu entre nos proches parents communs et nous.
La démonstration expulse Satan :
Dr Nabulsi : “L'élucidation repousse Satan. Si je fais comprendre à l'autre avec des preuves et qu'il n'accepte pas, cela devient son propre problème à lui. Vous présentez votre innocence avec les preuves, vous lui montrez que vous êtes victime d’une calomnie et vous lui demandez de faire une investigation. Si cette seconde personne n'accepte pas, elle commettra un péché elle aussi.”
Une auditrice : “J'ai une question importante. Quelle sera la sentence au sujet du Musulman qui divorce sa femme officiellement dans les tribunaux australiens et affirme qu'elle est toujours sa femme parce qu'il ne l'a pas divorcée devant un cheikh d'un divorce religieux, sachant que nous sommes séparés depuis environ un an et demi ?”
Sœur Rania : “Il a divorcé sa femme devant les tribunaux australien mais pas devant un cheikh.
L'auditrice : “Il dit qu'il ne m'a pas divorcée et mentionne devant des témoins qu'il ne me divorcera que lorsque je lui aurai concédé la maison. Je ne sais quoi faire.
Dr Nabulsi : “A qui appartient la maison ?”
L'auditrice : “A mon mari.”
Dr Nabulsi : “Elle est enregistrée en votre nom ?”
Sœur Rania : “Oui et nous devons expliquer ce problème qui se répète souvent chez nous. Ici, dans ce pays, la loi stipule que le mari qui divorce doit abandonner 70% de la valeur de la maison à l'épouse surtout si elle a des enfants. Plus elle a d'enfant plus sa part en pourcentage augmente et parfois elle peut avoir toute la maison. Dans le cas que nous avons devant nous, le mari a divorcé sa femme devant le tribunal, d'un divorce officiel et non religieux. Il a posé comme condition au divorce religieux qu'elle lui abandonne la maison. A-t-il le droit de poser cette condition ? Elle demande si elle compte comme une divorcée dans ce cas ?
Le divorce a eu lieu même s'il a été prononcé par plaisanterie :
Dr Nabulsi : “Par Allah, d'après ce que je sais, le divorce a lieu même s'il est prononcé par plaisanterie. Il y a de l'imposture dans cette histoire.
Sœur Rania : “Je précise pour qu'elle puisse être rassurée. Son mari l'a divorcée d'un divorce officiel devant le tribunal et pas religieux devant un cheikh. Pour le faire, il pose comme condition qu'elle lui abandonne la maison. Mais vous dites que de toute façon, le divorce a eu lieu.”
Dr Nabulsi : “J'ai dit que même s'il l'a divorcée par plaisanterie, le divorce a eu lieu. Qu'en est-il alors d'un divorce officiel devant un tribunal en public ?
Sœur Rania : “Dans ce cas, elle peut se remarier après que le temps de sa viduité soit passé ?”
Dr Nabulsi : “Certainement. Il n'y a pas de plaisanterie dans le divorce. Prononcé avec sérieux le divorce est sérieux, prononcé par plaisanterie il est sérieux. S’il est prononcé par plaisanterie il est considéré sérieux, que penser alors s'il est prononcé officiellement devant un tribunal ? Il a voulu leur séparation par le divorce et elle a des droits dans ce cas. Le problème est que l'être doit se soumettre aux lois du pays où il vit. Si je vis en Australie, je dois me soumettre aux lois de ce pays.
Sœur Rania : “S’agit-il là de pactes ?”
Dr Nabulsi : “Lorsque j'accepte la nationalité d'un pays, cela signifie que j'accepte les lois qui règlent mes relations avec les autres.”
Sœur Rania : “Même si une loi contredit mon credo religieux ?”
Tout ce qui contredit la charî'a est nul et non avenu mais nous voulons être réaliste :
Dr Nabulsi : “Par Allah, tout ce qui contredit la charî'a (droit divin) est nul et non avenu mais nous voulons être réaliste. Dans ce pays cette dame compte comme divorcée et le problème ne peut être résolu par une question à travers le téléphone, il en faut une étude profonde.
Il y a un autre point : qui doit accomplir cette étude ? Naturellement une personne qui vit en Australie. Je suis un savant venu de l'Est et ce genre de problème n'a jamais eu lieu chez nous, il comprend des points confus, des circonstances qui peuvent l'appuyer ou le nier. Cette question doit être traitée par des oulémas qui vivent en Australie.
Sœur Rania : “A propos de ce sujet du divorce officiel devant le tribunal, il y en a de couples qui, par un commun accord, divorcent dans ce pays pour obtenir une subvention plus importante que d'habitude. Est-ce que dans ce cas-là, cela compte comme étant un divorce ?”
Le contrat de mariage est la relation la plus sacrée entre deux êtres :
Dr Nabulsi : “Je pense que l'acte le plus sacré qui ait apparu sur terre depuis Adam jusqu'au Jour de la Résurrection, est l'acte de mariage. Il est impossible qu'il soit utilisé comme un moyen de subvention.
« Comment oseriez-vous le reprendre, après que l'union la plus intime vous ait associés l'un à l'autre et qu'elles aient obtenu de vous un engagement solennel ?»
L'engagement solennel, le contrat de mariage, est la relation la plus sacrée entre deux êtres depuis Adam jusqu'au jour de la Résurrection. C'est une question très grave pour être utilisée comme un moyen de subvention, d'exaction et de chantage, c’est une question des plus graves, il est inadmissible de conclure un contrat de mariage en ayant recours au chantage, cela ne peut être licite. En tant que musulman, je dois suivre la méthode d'Allah qui stipule de payer à la femme la dote avancée avant le mariage et la dote différée en cas de divorce. Quant au fait de prendre la moitié de la fortune du mari, cela contrevient à la Méthode d’Allah.
Sœur Rania : “Dans certains cas ici, après avoir eu des discordes entre eux, certains couples ont divorcé de façon officielle devant le tribunal et de façon religieuse suivant la charî'a. Il arrive que les époux aient convenu entre eux de s’unir une nouvelle fois ; il arrive également que l’un des deux époux ait posé comme condition de conclure le contrat de mariage dans un tribunal religieux islamique selon la charî'a mais pas devant la mairie pour ne pas s'astreindre aux lois de ce pays. Devant le gouvernement, officiellement, ils ne sont pas mariés bien qu'ils le soient selon les lois jurisprudentielles.
L'être doit se conformer à la méthode d'Allah :
Dr Nabulsi : “S'ils se remarient et qu'ils ont un enfant, au nom de qui sera-t-il inscrit ? C’est là un problème assez grave qui se pose.”
Sœur Rania : “Dans ce pays, elle peut l'inscrire au nom de son père qu’elle prétend être son petit ami.”
Dr Nabulsi : “Ceci est un autre problème et la situation en Australie contrevient à la charî'a.”
Sœur Rania : “Il s’agit d’une situation honteuse. Une femme voilée qui se rend dans un bureau gouvernemental et présente son enfant comme étant le fils de son amant qui n’est en vérité que son mari.”
Dr Nabulsi : “Je suis peiné de constater que les gens intentent une action en justice auprès d’un juge musulman lorsqu’il s’agit d’obtenir une sentence islamique, et lorsque l’action est à leur avantage et que par contre, ils intentent une action en justice auprès d’un juge australien lorsque la sentence qu’il va rendre est dans notre intérêt ; c’est un problème très grave qui fait partie de la falsification. Je cherche « mon intérêt » auprès d’un juge musulman ou d’un autre australien ! Nous ne faisons que contrevenir à la méthode d'Allah.
Sœur Rania : “A rappeler que notre sujet principal d’aujourd’hui traitait de l'adoration qui implique à la fois le comportement et l’éthique ; le comportement des époux entre eux et envers leurs enfants.”
Les cultes rituels en islam :
Dr Nabulsi : “Un hadith dit :
« L'abandon d'un daniq (un demi gramme) d’illicite serait-ce d’une sixième partie d’un dirham vaut mieux que de faire suivre le pèlerinage imposé par l’Islam par quatre-vingts autres. »
Nous avons des cultes rituels et des cultes comportementaux. Allah nous a ordonné les rituels, la Salât, le jeûne, le pèlerinage et la Zakat pour nous rapprocher de Lui. Quant aux rites comportementaux, ils concernent notre relation avec la Umma (nation) qui est très importante. Ainsi :
« L'abandon d'un daniq (un demi gramme) d’illicite, serait-ce d’une sixième partie d’un dirham vaut mieux que de faire suivre le pèlerinage imposé par l’Islam par quatre-vingts autres. »
L'essence de la religion est la discipline financière dans ce qu'on donne et ce qu'on prend, la discipline au travail dans les droits et les devoirs et les cultes rituels sont les fruits de ces comportements. En l'absence de droiture dans le comportement, les rites ne valent absolument rien. J'aimerai bien que cette phase du dialogue soit très claire pour les auditeurs :
« Au Jour de la Résurrection, des hommes de ma communauté seront amenés avec des actions aussi grandes que la montagne Tihama mais qu'Allah pulvérisera en poussière éparpillée.” On demanda : “Ô Messager d'Allah décris-les nous.” Il répondit : “Ils prient comme vous priez, consacrent une partie de la nuit comme vous le faites mais lorsqu'ils sont seuls en présence des interdits d'Allah, ils les transgressent. »
Cela est pour la Salat.
((Peu importe à Allah que celui qui ne renonce pas aux mensonges et à leur mise en pratique, renonce à la nourriture et à la boisson))
Et cela pour le jeûne.
« Lorsque celui qui part au Hajj avec de l’argent illicite, pose son pied dans l’étrier, se met en route et prononce ces formules rituelles “Je réponds à Ton Appel, ô Allah, me voici à Ton service” reçoit comme réponse “Tu n’es guère à Notre service, tu ne seras jamais exaucé et ton Hajj n’est pas accepté.”»
Et ceci pour le Hajj (pèlerinage).
Nous avons de même ce verset :
« Dis : "Dépensez de bon gré ou de mauvais gré : jamais cela ne sera accepté de vous, car vous êtes des gens pervers »
Cela est pour la Salât, le jeûne, le pèlerinage et la Zakat, tous ces rites ne sont pas agréés en islam à moins que le culte comportemental ne soit mené à la perfection. Mais les Musulmans d'aujourd'hui, se sont suffis des cultes rituels et ont négligé le culte comportemental.
Sœur Rania : “Aussi voyons-nous un grand nombre de gens qui prient et jeûnent tout en forgeant des mensonges et commettant des vols.”
Un auditeur : “J'aimerai savoir votre avis au sujet de ce qui se passe aujourd'hui en Syrie. Nous avons de grands oulémas mais ils se tiennent du côté du Sultan injuste. Que pensez-vous de la situation actuelle ? Je pense qu'on vous posera souvent cette question.
Devoir se tenir loin de l’injustice :
Dr Nabulsi : “Je suis tout à fait à l’opposé à ce que vous dites, mais vous ignorez ce que vous êtes censé connaître ; l'important est de savoir que je suis à l’opposé de ce que vous vous imaginez et ces mots suffisent.”
Une auditrice : “J'aimerai tout d'abord dire quelques mots. Il y a des hommes qui travaillent et peinent durant vingt ans puis des femmes qui les épousent par convoitise et intérêt matériel pour quelques mois afin de leur prendre leur argent. Je trouve cela illicite.
Je souhaite la bienvenue au Docteur Nabulsi et je lui dis que nous l'avons souvent entendu dire que l'être ingrat envers ses parents n'obtient jamais le pardon de la part d'Allah quoiqu’il fasse comme cultes. Est-ce que celui qui n'a pas bien traité un de ses parents durant leur vieillesse, comme par exemple celui qui les oublient durant deux ou trois mois à l'hôpital, ne peut obtenir le pardon d'Allah même s’il se repent ? Il y en a de ceux qui rachètent cette faute par des œuvres de bienfaisances, un pèlerinage et des charités dédiés au parent maltraité. Je connais une de ces personnes qui s'est plaint à moi et m'a avoué son angoisse de sa rencontre avec son Seigneur. Pourra-t-elle obtenir le pardon d'Allah ?
L'être humain ne doit pas désespérer de la miséricorde d'Allah :
Dr Nabulsi :
Allah dit :
« Si tu te présentes devant Moi avec autant de péchés que peut en contenir la terre, je te les pardonnerai sans en faire aucun cas»
« Dis : « Ô Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. »
Une auditrice : “Mon fils qui habitait le Liban est venu ici en Australie. Un jour sa sœur l'invita chez elle et il y est resté deux jours ou trois. Son beau-frère l'accusa injustement de vol. Mon fils m'appela pour que je vienne le prendre et je l'ai trouvé en pleurs. Mon beau-frère me dit alors : “Il y a eu un malentendu, il n'a pas volé, c'est quelqu'un d'autre et je connais le voleur.” Mon fils est mort trois jours après. Je n'arrive pas à oublier et mon cœur est plein de rancune malgré qu'ils viennent me visiter et qu'ils aient avoué leur faute. Depuis sa mort il y a deux ans je n'arrive pas à me rendre chez eux, mon cœur brûle de peine. Est-ce que cela compte comme la rupture des liens de parenté ? A savoir, qu'ils me rendent visite et ne sortent jamais peinés de chez moi.”
L'être humain est maître de ses sens mais pas de son cœur :
Dr Nabulsi : “Tant que vous leur parlez vous n'avez pas rompu les liens de parenté, l'être humain est maître de ses sens mais pas de son cœur. Le Prophète (bénédictions et paix sur lui) invoquait ainsi son Seigneur :
«Ô Allah, voici ce que je peux en ce dont je suis maître, ne me reproche pas ce de quoi Tu es maître et dont je ne suis pas maître.»
L'auditrice : “J'ai été peiné pour mon fils qui est mort accablé et je n'arrive pas à leur rendre visite. Ils viennent chez moi, mais je n'arrive pas à revoir le lieu d’où mon fils est sorti éploré pour mourir deux jours après.
Dr Nabulsi : “Je vous donne raison et on ne peut rien vous reprocher.”
Un auditeur : “Je voudrais savoir s'il est licite de payer la zakat à un pauvre avant la date de son échéance.
La zakat est acceptée même avant son terme :
Dr Nabulsi : “Il est permis de payer la zakat avant son échéance. Si je vois des pauvres qui ont des besoins pressants, je peux leur payer ma zakat même si la date à laquelle elle est due n'est pas encore annoncée.”
Sœur Rania : “Est-ce que cela ne peut être considéré comme une échappatoire de l'aumône ?”
Dr Nabulsi : “Nous avons une règle jurisprudentielle confirmée et fixe qui permet la paye de la zakat à l'avance. Par exemple une personne désire acheter une maison et la somme de la zakat que je dois payer pour une année ne suffit pas à l'aider, je peux alors lui payer la zakat de l'année suivante à l'avance.”
Sœur Rania : “Nous savons que la zakat est calculée sur l'argent qui est en notre possession à la fin de chaque année. Il peut augmenter ou diminuer durant ce temps, comment saurai-je le montant dû l'année prochaine, devrai-je alors calculer la zakat d'une façon générale ?”
Dr Nabulsi : “Je fais mes calculs à la fin de l'année et je paye la différence s'il y a lieu. Si je constate que j'ai gagné beaucoup plus, je paye le pourcentage qui a manqué l'année passée.”
Une auditrice : “Docteur Nabulsi, j'appelle seulement pour vous souhaiter la bienvenue et exprimer combien j'aime suivre vos leçons précieuses. Je ne m'endors jamais sans en entendre une, mon mari de même. Puisse Allah vous rétribuer pour ces leçons qui réconfortent le cœur.
J'aimerai aussi savoir comment l'être peut renouveler sa foi qui diminue parfois à cause des préoccupations de la vie matérielle ?”
La foi est renouvelée par deux moyens :
Dr Nabulsi : “La foi est renouvelée par deux moyens : un surplus de science religieuse grâce à la réflexion au sujet de la création des cieux et de la terre en plus de la réflexion au sujet des actions d'Allah qui sont les signes cosmiques, de même grâce à la lecture du Coran. L'augmentation de la foi est suivie par plus de discipline chez l'être, plus de droiture, plus de bonn
